Page 171 - la_conduite_du_rucher
P. 171

154          SEPTEMBRE El OCTOBRE
            intérêt à la réduire. De plus, la fausse teigne attaque
            les rayons qui ne sont pas couverts, et j’ai observé que
            lorsque le nombre des cadres dépasse la dizaine ou
            qu’il y a une trop grande disproportion entre la force
            de la colonie et le nombre des cadres, les rayons des
            extrémités sont sujets à la moisissure, dans les hivers
            humides.
              Il ne faut donc pas hésiter à se servir des partitions,
            elles sont nécessaires à l’exploitation industrielle des
            abeilles. Nul ne voudra renoncer à l’une des qualités
            principales qu’elles confèrent à la ruche, l’extensibilité
            à volonté, d’autant plus qu’une partition coûte moins
            cher qu’un rayon bâti, tout en étant inusable.
               Si une partition ordinaire en bois n’est pas supé­
             rieure à un rayon encadré comme mauvais conducteur
             de la chaleur, il n’en est pas de même d’une partition
             faite de paille ou revêtue de paille, et dans les régions
             froides je conseille l’emploi de ces dernières, pour
             doubler, par exemple, les parois latérales des ruches
             Dadant ou analogues, qui sont généralement simples.
             Elles sont surtout utiles au printemps à la reprise de
             la ponte.
               La quantité de miel trouvée dans les ruches en sep­
             tembre varie beaucoup d’une ruche à l’autre, et l’on
             peut fréquemment compléter ce qui manque dans l’une
             avec ce que l’autre contient en trop.
               De combien de vivres une colonie doit-elle être pour­
             vue pour la période de l’hivernage, qui dure environ
             six mois? Les abeilles existant en automne ne vivront
             pas assez longtemps pour participer à la principale
             récolte de l’année suivante et ce sont celles nées au
             cours du printemps qui formeront l’armée des buti­
             neuses. Or, pour l’élevage de ces nouvelles générations,
             il faut beaucoup de miel et de pollen et la consomma­
             tion d’une ruchée normale pourra s’élever, de la mi-
   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176